2015-02-17

Un écrivain ne doit pas se limiter qu’à lui-même


Dans son magnifique roman, La vérité sur l’affaire Quebert, traduit en 38 langues et disponible dans 54 pays, l’auteur suisse Joël Dicker écrit, au début du chapitre 10 : 

« Si seuls les orphelins racontaient des histoires d’orphelins, on aurait de la peine à s’en sortir. Cela signifierait que vous ne pourriez pas parler de mère, de père, de chien ou de pilote d’avion, ni de la Révolution russe, parce que vous n’êtes ni une mère, ni un père, ni un chien, ni un pilote d’avion et que vous n’avez pas connu la Révolution russe. […] Et si chaque écrivain ne devait se limiter qu’à lui-même, la littérature serait d’une tristesse épouvantable et perdrait tout son sens. On a le droit de parler de tout […] ce qui nous touche. Et il n’y a personne qui puisse nous juger pour cela. »

Instinctivement, j’ai mis en application cette recommandation dans mon polar qui sera publié bientôt.

Aucun commentaire: